Résumé :
|
[BDSP. Notice produite par CREAIORSLR rR0xs997. Diffusion soumise à autorisation]. Le stress académique contribue à détériorer la qualité de vie des étudiants. La prédisposition à l'anxiété et les stratégies de coping, facteurs impliqués dans le stress, sont négligées dans l'étude du rôle du cursus universitaire sur le stress. Cette étude a analysé le rôle de la filière académique comme facteur de risque de stress perçu élevé après prise en compte des facteurs de risque personnels, environnementaux et des stratégies de coping. Enquête transversale menée chez des étudiants inscrits en troisième année à Montpellier en 2009-2010 : médecine, 170 (participants : 88%) ; odontologie, 63 (94%) ; psychologie, 331 (61%) ; sports, 312 (55%). Le niveau de stress perçu pendant les deux derniers mois, la prédisposition à l'anxiété et les stratégies de coping ont été évalués. Consommation de substances, suivi psychologique et sources de stress étaient aussi recueillis par auto-questionnaire. Seule la filière sports avait un risque de stress perçu significativement moindre par rapport à la médecine après ajustement sur l'âge et le genre (Odds Ratio ajusté : 0,54 [intervalle de confiance à 95% : 0,30 ; 0,99]). Ce risque était réduit après ajustements complémentaires sur les facteurs environnementaux non académiques, les consommations de substances, un suivi psychologique (0,20 [0,09 ; 0,41]) ainsi que sur l'anxiété et les stratégies de coping (0,23 [0,10 ; 0,54]). Comparée à la médecine, la filière psychologie avait un risque moindre de stress perçu après ces mêmes ajustements (0,34 [0,18 ; 0,64] ; 0,40 [0,19 ; 0,86], respectivement), et la filière odontologie avait un risque semblable (0,82 [0,35 ; 1,91] ; 0,53 [0,20 ; 1,43], respectivement). Les filières sports et psychologie auraient un risque moindre de stress perçu par rapport à la filière médecine. L'association entre filière et stress perçu est influencée par les facteurs de risque personnels, environnementaux et les stratégies de coping. Développer des stratégies de coping efficaces et améliorer le cadre académique contribueraient à prévenir les conséquences délétères du stress. (R.A.).
|