Résumé :
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La relation soignants-soignés est par essence asymétrique. Cette notion est encore plus vraie à l'Hôpital public. Parler de celle-ci en termes concrets comporte : une analyse des comportements des différents partenaires, de leur environnement, sans oublier la place croissante de la collectivité ; une étude précise de la communication soignants-soignés : elle passe d'abord par le rappel des approches traditionnellement opposées : paternaliste et autonomiste. Information, communication, décision sont les trois composantes indispensables de la relation soignants-soignés. La littérature éthique, philosophique et les textes officiels sont riches à cet égard. Mais tous ceux qui ont pratiqué sur le terrain la relation soignants-soignés connaissent les difficultés structurelles, en particulier à l'Hôpital public, et la nécessaire recherche de solutions humaines qui peuvent cependant rester imparfaites. En d'autres termes le soignant "obligé" du patient, n'est pas toujours à même de surmonter par ses efforts l'asymétrie et d'aboutir avec lui à l'élaboration d'un véritable contrat de soins personnalisé. Enfin, malgré tous ces efforts, la relation soignants-soignés peut-être pathologique. Pour y pallier, ont été proposées médiation et conciliation ; la loi du 4 mars 2002 a été promulguée, des possibilités de règlements à l'amiable existent, la formation particulière du personnel soignant a été développée développée. Tous ces éléments contribuent à essayer d'éviter un contentieux judiciaire de la communication soignant-soignés, qui reste heureusement quantitativement modeste dans notre pays.
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