Résumé :
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Qu'est-ce qu'un soin ? Peut-on faire profession de dévouement dans le soin apporté aux personnes qui sont dans une situation de faiblesse ou de dépendance ? La vertu ne suffit sans doute pas à penser le type de lien qui est à l'uvre dans une relation de soin. Quel autre modèle peut-on proposer ? Respect, réciprocité et relations asymétriques quelques figures dans la relation de soin. Comment assurer le respect de la personne qui se trouve dans des situations de dépendance ? Un échange, une réciprocité sont possibles, même dans des situations où les compétences et les capacités sont disproportionnées. Mais il faut faire l'apprentissage d'une relation dont le soin donne le modèle. La vie psychique de la maladie. L'essentiel de ce que signifie la maladie pour un patient échappe à la médecine, préoccupée du geste curatif, comme à l'éthique, soucieuse de protocoles normatifs. Pour un malade, la découverte de la fragilité, au-delà même de la guérison, de la certitude d'une vie précaire, est une expérience de vulnérabilité. La sollicitude. La nouvelle donne affective. Alors que les tâches de soin sont confiées à des femmes, ou prises en charge par elles, une réflexion s'est développée aux Etats-Unis autour des éthiques du soin (care). Faut-il croire que les capacités proprement féminines sont mises en jeu ? Existe-t-il une éthique féministe de la sollicitude ? Les deux concepts du soin? Vie, médecine, relations morales. Dans un contexte marqué par un pouvoir croissant sur la vie (techniques médicales et biologiques) et par une vulnérabilité nouvelle de la vie (écologie, éthique), le soin nous aide à penser les relations morales. Mais celles-ci ne sont pas envisagées à partir d'une essence de la vie ou de la justice. C'est en considérant d'abord la relation entre des personnes que le refus de la négligence trouve son fondement.
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