Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS qR0xBDAA. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif Estimer l'impact potentiel de l'utilisation de contraceptifs hormonaux sur les taux d'infection par le virus d'immunodéficience humaine de type 1 (VIH-1) et sur la grossesse par suppression théorique de l'utilisation de contraceptifs hormonaux dans une population témoin. Méthodes Une étude de cohorte prospective comprenait 3704 femmes séronégatives qui étaient inscrites dans deux études biomédicales testant deux microbicides vaginaux (PRO 2000 et Carraguard) pour la prévention du VIH-1 à Durban, en Afrique du Sud, de 2004 à 2009. Les modèles de régression à risque proportionnel de Cox ainsi que les risques attribuables dans la population (RAP) partielle et leurs intervalles de confiance (IC) de 95% ont été calculés pour évaluer l'impact relatif au niveau de la population de l'utilisation de contraceptifs hormonaux sur les taux de séroconversion du VIH-1 et sur les taux de grossesse. Résultats Les femmes qui ont déclaré utiliser des contraceptifs hormonaux lors de l'inscription à l'essai clinique présentaient un risque accru de séroconversion duVIH-1 (taux de risque ajusté : 1,24 ; IC de 95% : 0,97 à 1,58) par rapport aux femmes qui ont déclaré utiliser d'autres types de contraceptifs lors de l'inscription. Au niveau de la population, l'utilisation de contraceptifs hormonaux (comprimés ou injectables) au début et au cours du suivi de l'étude a représenté environ 20% (IC de 95% : 16 à 22%) des séroconversions du VIH-1. Toutefois, le RAP partiel a indiqué un impact relatif de 12% (IC de 95% : 9 à 15,7%). D'autre part, 72% (IC de 95% : 66 à 77%) des grossesses auraient pu être évitées si toutes les femmes avaient utilisé des contraceptifs hormonaux. Conclusion Les femmes qui utilisent des contraceptifs hormonaux nécessitent des conseils détaillés sur la prévention simultanée de l'infection par le VIH-1.
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