Résumé :
|
[BDSP. Notice produite par GRPS LZfR0x2S. Diffusion soumise à autorisation]. Le vieillissement est une caractéristique biologique inévitable pour les organismes vivants. En outre, la durée de vie augmente chez l'homme. Ces dernières années, différentes études ont mis en évidence des bases moléculaires et des événements biologiques qui contribuent au déclin progressif du fonctionnement cellulaire lors de la sénescence. Le vieillissement lui-même peut être à l'origine d'états divers qui rendent cette population très hétérogène car les sujets, à âge équivalent, peuvent être : - en bon état de santé à domicile, actifs ; - "fragiles", moins actifs et à risques de pathologies ; - malades, aigus ou chroniques, dépendants ou non. Mais ils peuvent aussi bénéficier d'un "vieillissement réussi" décrit pour la première fois par Rowe et Kahn en 1987 comme un vieillissement sans pathologie ni handicap, permettant un niveau élevé d'activité physique et de fonction cognitive et s'accompagnant d'un engagement, voire d'activités dans la vie sociale. La nutrition "optimale" est l'un des facteurs modifiables le plus accessible pour moduler le vieillissement par des stratégies ciblées pour favoriser le vieillissement réussi. L'une des premières est l'identification des personnes à risque de pathologies nutritionnelles, qu'elles soient par surcharge ou déficits, voire carences comme la dénutrition. Car les changements physiologiques liés au vieillissement lui-même peuvent atteindre les capacités à s'alimenter et entraîner des conséquences sur le statut nutritionnel : perte d'appétit, rassasiement précoce diminution du goût. La nutrition joue un rôle sur pratiquement tous les facteurs de sénescence. Nous limiterons le sujet à certains mécanismes fondamentaux sur lesquels l'impact nutritionnel est reconnu : insulino-résistance, stress oxydant, stabilisation du poids et de la perte de masse musculaire appelée sarcopénie, dont les conséquences sont délétères. Deux leviers d'action sont synergiques : l'alimentation et l'exercice physique modéré, qui en améliore l'efficacité. Seront ensuite proposés quelques moyens pratiques pour équilibrer l'alimentation, au vu des résultats de l'étude, qui suit Euronut-Seneca, Healthy Aging : Longitudinal study in Europe (HALE) qui propose une approche multidisciplinaire du vieillissement réussi et de ses déterminants dans 11 pays européens, par la mise en évidence des facteurs positifs de vieillissement réussi chez les volontaires ayant atteint une grande longévité, en bon état de santé physique et psychique... Ces conseils sont aussi ceux qui permettent de préserver un bon état cardiovasculaire, métabolique et même vasculaire cérébral, donc un bon statut cognitif. Enfin, préserver le statut en micronutriments, sans espérer que des suppléments alimentaires globaux permettent de compenser toutes les carences crées par des alimentations aberrantes, en particulier restrictives. Les études épidémiologiques, montrent que ceux qui absorbent le plus de suppléments sont ceux qui n'en sont pas déficitaires... en particulier en antioxydants, ce qui accroît le risque de limiter la nécessaire apoptose des cellules endommagées. En conclusion, conserver l'envie de manger, de tout avec modération, de manière conviviale chaque fois que possible et sans monotonie, aussi néfaste à l'alimentation que la sédentarité au bien être physique. (R.A.).
|