Résumé :
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Des responsables de haut niveau de l'université, anciens ou actuels membres de la Conférence des présidents d'université, Jean-Marc Monteil, qui a été directeur général de l'Enseignement supérieur après avoir présidé l'université de Clermont-Ferrand et la CPU, Anne Fraïsse, présidente de l'université Montpellier-III et actuellement vice-présidente de la CPU, et Jean-Pierre Finance, président du PRES de Lorraine, et qui fut aussi président de la CPU , font le point sur ce que l'évaluation a apporté à la réforme de l'université et ce que la visée de l' "excellence" apporte, ou non, aux stratégies universitaires. Des logiques différentes par disciplines apparaissent dans les déséquilibres entre sciences dures et sciences humaines, par exemple dans des lieux transversaux où elles doivent coexister comme les sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS), où la tendance à privilégier des critères d'évaluation " objectivables " joue au détriment des sciences humaines, s'inquiètent Thierry Terret et Georges Vigarello.(
) Tant de questions qui ont du mal à s'organiser au sein du monde académique, dépassent les simples enjeux professionnels. Elles touchent en effet aussi la place des savoirs au-delà de l'université, en ce qu'elles participent d'une culture vivante et de notre capacité à penser les incertitudes du présent. Ces questions renvoient au sommaire de ce dossier : Ecoles de commerce : la pression de l'internationalisation. - Sciences humaines et sciences exactes : le déséquilibre de l'évaluation. L'exemple des Sciences et technique des activités physiques et sportives (STAPS). - Les mathématiques à l'épreuve de l' "excellence". - Les revues, l'évaluation et l'espace public intellectuel. - Les stratégies d'excellence : un risque de fragmentation pour les universités : Table ronde avec Jean-Pierre Finance, Anne Fraïsse et Jean-Marc Monteil.
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