Résumé :
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[BDSP. Notice produite par OBRESA HFAR0xom. Diffusion soumise à autorisation]. Au printemps 2008, les trois quarts du corps médical libéral déclarent avoir des difficultés dans les relations avec les partenaires. Dans ce domaine, les difficultés les plus fréquentes viennent des exigences des patients qui affectent 6 praticiens sur 10. Au deuxième rang, sont les difficultés avec l'assurance-maladie. Elles sont soulignées par le tiers des enquêtés. Les relations avec l'hôpital peuvent soulever des problèmes et près d'un quart des médecins le mentionnent. En ce domaine relationnel, les cliniques et les autres confrères sont moins cités (moins d'un médecin sur 10). Dans l'ensemble, bien que les spécialistes voient en moyenne moins de malades que les généralistes, ils sont plus souvent confrontés aux difficultés relationnelles. Ainsi, les exigences des malades, clairement formulées ou non, posent des problèmes pour 54% des généralistes et jusqu'à 71% des spécialistes. Les relations avec l'assurance-maladie ne sont guère sereines pour 26% des généralistes mais la proportion s'élève à 38% dans les spécialités. L'hôpital est source de difficultés pour 17% des généralistes et jusqu'à 29% des spécialistes. Une enquête a été conduite trois ans avant sur ce thème des difficultés relationnelles. En comparant les données des deux investigations, on constate dans l'ensemble une tendance à l'apaisement des tensions en médecine générale. Mais dans les spécialités, le climat conflictuel, ou pré-conflictuel, s'est alourdi. La proportion des spécialistes qui se plaignent des exigences des patients, de 45% en 2005 s'est élevée à 71% trois ans plus tard, comme indiqué ci-dessus. Les problèmes avec l'assurance-maladie affectaient 30% d'entre eux en 2005 mais en touchent 38% en 2008. Les difficultés avec l'hôpital, elles, sont multipliées par 2 (de 16% à 29%). Toute cette évolution défavorable procède sans doute de certaines décisions récentes dans les domaines légal ou juridictionnel. On peut s'interroger sur les avantages et les inconvénients qu'une telle "américanisation" de l'exercice médical peut apporter au fonctionnement du système de santé en France. (R.A.).
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