Résumé :
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Les médias relaient quotidiennement les événements traumatiques qui se passent à travers le monde comme au plus près du quotidien, mettant sur le devant de la scène des anonymes confrontés à l'innommable, à l'expérience de la mort et de la douleur. La réalisation de ces images à l'état brut et leur diffusion ont de fortes répercussions sur les adultes et les enfants impliqués dans l'événement : présence oppressante des caméras, stigmatisation du sujet impliqué dans un statut de victime, dépossession de son histoire et de son image... Par ailleurs, du coté du spectateur, les images de ces événements provoquent un sentiment d'impuissance et de culpabilité et, parfois même, si le spectateur est totalement passif, une attirance et une fascination. Dans ce contexte de surenchère médiatique et compte-tenu des risques de survictimatisation pour les sujets impliqués et plus particulièrement les enfants, il semble essentiel que les professionnels des Cellules d'Urgence Médico-sychologiques puissent les protéger de tout risque de "blessure médiatique" en assurant un cadre de prise en charge contenant et respectueux.
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