Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS BR0x8k8o. Diffusion soumise à autorisation]. Objectifs : Déterminer si les différences attestées dans les taux de suicide des hommes et des femmes subsistent lorsqu'on les corrige pour d'éventuelles erreurs de classification des décès chez les enfants et les jeunes. Méthode : Cette étude rétrospective descriptive porte sur 1 294 suicides, 961 décès accidentels et 254 décès indéterminés survenus entre le 1er janvier 2000 et le 31 décembre 2007 chez les personnes de 10 à 25 ans en Ontario, au Canada. A l'aide des données des dossiers des coroners, nous avons reclassifié les causes de décès en fonction de deux critères de classification erronée différents. Les taux de suicide actuels et reclassifiés ont été calculés selon le sexe et le groupe d'âge (avec des intervalles de confiance de 95%) et selon l'année du décès. Résultats : Les hommes de 16 à 25 ans représentaient la majorité des suicides (68,9%). L'asphyxie était la cause de suicide la plus courante chez les deux sexes. Les suicides par balle étaient presque exclusivement le fait des hommes, mais les suicides par intoxication à l'alcool, aux drogues ou aux médicaments étaient sensiblement plus élevés chez les femmes. Avant et après la reclassification des décès par suicide, des différences entre les sexes dans les taux de suicide ont été observées dans le groupe des 16 à 25 ans. Pour chaque année de l'étude, les taux de suicide actuels et reclassifiés étaient plus élevés chez les hommes que chez les femmes. Conclusions : Les différences observées à l'adolescence dans les taux de suicide des hommes et des femmes ne sont probablement pas dues à des erreurs de classification. D'autres explications proposées des différences entre les sexes dans les taux de suicide des jeunes mériteraient des études plus poussées.
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