Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS R0xsBnp9. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif Modéliser le coût-efficacité en Ouganda du traitement antirétroviral (TAR) combiné afin de prévenir la transmission de la mère à l'enfant du virus de l'immunodéficience humaine (VIH). Méthodes Le rapport coût-efficacité du TAR a été évalué sur la base de l'hypothèse que le TAR réduit le risque qu'une femme enceinte séropositive transmette le VIH à son bébé de 40% (quand la femme n'est pas traitée) à 25,8%, 17,4% et 3,8%, respectivement, lorsque la femme reçoit : (i) une dose unique de névirapine (pour un coût médicamenteux total estimé à 0,06 dollar américain [$]) ; (ii) une bithérapie de zidovudine et lamivudine pendant 7 semaines (pour un coût médicamenteux total de 15,63 $), ou (iii) un TAR pendant 18 mois (pour un coût annuel total de 469,77 $). On a supposé que le TAR à vie (6 883 $), recommandé pour les femmes enceintes avec moins de 350 lymphocytes T CD4+par mm3, offrait la même réduction du risque de transmission pour chaque grossesse ultérieure. Résultats Comparé avec une dose unique de névirapine, une bithérapie et aucune thérapie, un TAR de 18 mois évite 5,21,3,22 et 8,58 années de vie corrigées de l'incapacité (AVCI), respectivement, pour un coût de 46 $, 99 $ et 34 $ par AVCI évitée. Les chiffres correspondants pour un TAR à vie sont, respectivement, 19,20,11,87 et 31,60 AVCI évitées, pour un coût de 205 $, 354 $ et 172 $ par AVCI évitée. Conclusion En Ouganda, le TAR semble offrir un très bon rapport coût-efficacité pour la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant, même si elle se poursuit tout au long de la vie des patients. Compte tenu des avantages supplémentaires en termes de santé publique du TAR, les efforts visant à assurer que toutes les femmes enceintes séropositives aient accès au TAR tout au long de leur vie doivent être intensifiés.
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