Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS R0x8sI7s. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif Estimer le niveau de réduction potentielle de la mortalité liée aux maladies cardiovasculaires (MCV) au Royaume-Uni par le biais d'objectifs nutritionnels plus progressistes. Méthodes Les réductions potentielles de la mortalité par MCV au Royaume-Uni entre 2006 (base) et 2015 ont été estimées par la synthèse des données sur la population, l'alimentation et la mortalité parmi les adultes âgés de 25 à 84 ans. L'effet des modifications spécifiques du régime alimentaire sur la mortalité par MCV a été obtenu à partir de méta-analyses récentes. La possible diminution du nombre de décès dus aux maladies cardiovasculaires a ensuite été estimée pour deux scénarios de politique nutritionnelle : (i) des améliorations mineures (en supposant simplement que les tendances récentes se poursuivront jusqu'en 2015) et (ii) des réductions plus importantes, mais envisageables (déjà observées dans plusieurs pays) dans les graisses saturées, les graisses trans industrielles et dans la consommation de sel, accompagnées d'une augmentation de la consommation de fruits et légumes. Une analyse de sensibilité probabiliste a été réalisée. Les résultats ont été classés selon l'âge et le sexe. Résultats Le premier scénario se traduirait par une réduction annuelle d'environ 12 500 décès par MCV (intervalle : 5500-30 300). Environ 4800 décès liés aux maladies coronariennes et 1800 décès par infarctus seraient évités chez les hommes, pour respectivement 3500 et 2400 décès chez les femmes. Des mesures alimentaires plus strictes (pas de matières grasses trans industrielles, une réduction de la consommation en graisses saturées et en sel, ainsi que des augmentations substantielles de la consommation de fruits et légumes) pourraient se traduire par une réduction d'environ 30 000 décès par MCV (intervalle : 13 300 à 74 900). Conclusion Les excès en graisses trans alimentaires, en graisses saturées et en sel, ainsi que des apports insuffisants en fruits et légumes génèrent un impact substantiel des MCV au Royaume-Uni. Des améliorations semblables à celles obtenues dans d'autres pays sont réalisables grâce à des politiques alimentaires plus strictes.
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