Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 9J8koR0x. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif Étudier la relation entre la prévalence de l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) et les facteurs structuraux sous-jacents de la pauvreté et de la richesse dans plusieurs pays africains. Méthodes Une comparaison écologique rétrospective et une analyse des tendances ont été réalisées à partir de l'examen des données d'enquêtes démographiques et sanitaires, d'enquêtes sur les indicateurs du syndrome d'immunodéficience acquise (sida) et d'enquêtes séro-comportementales nationales, menées dans 12 pays d'Afrique sub-saharienne ayant un revenu national estimé variable. Les rapports d'enquêtes publiés étaient pris en compte dans l'analyse s'ils contenaient des données de dépistage du VIH et un classement par quintiles de richesse. Les tendances de la relation entre la prévalence par sex du VIH et le quintile de richesse des ménages ont été déterminées par le test du khi2 et comparées entre les 12 pays et au sein d'un même pays (la République Unie de Tanzanie), à deux moments différents. Résultats La relation entre la prévalence de l'infection à VIH et le quintile de richesse des ménages ne suivait une tendance similaire dans tous les pays. En particulier, les taux d'infection par le VIH dans les pays à haut revenu n'augmentaient pas avec le niveau de richesse. Les données tanzaniennes montraient en outre que cette relation entre richesse et infection par le VIH pouvait évoluer au cours du temps dans un contexte donné, avec une baisse de la prévalence dans les groupes les plus aisés se produisant en même temps que l'augmentation de cette prévalence parmi les femmes pauvres. Conclusion La richesse, comme la pauvreté, peuvent conduire à des comportements potentiellement dangereux ou protecteurs. Pour mettre au point des interventions mieux ciblées contre le VIH, la communauté concernée par le VIH/sida doit reconnaître les multiples façons dont les facteurs structuraux sous-jacents peuvent se manifester en tant que risques dans divers contextes et à différents moments. Les risques spécifiques au contexte doivent être visés par des interventions de prévention du VIH adaptées aux facteurs locaux.
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