Résumé :
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[BDSP. Notice produite par MRPS 0R0xI9tm. Diffusion soumise à autorisation]. L'objectif de cette article est de connaître l'impact de la grossesse et de l'allaitement sur le risque de cancer mammaire, ainsi que les possibilités d'allaitement après cancer du sein. Les principales séries publiées entre 1974 et 2004, en langue française et anglaise, concernant la grossesse, l'allaitement et les risques de cancer mammaire ont été analysés. Il existe une augmentation des risques de cancer du sein dans les trois à quatre années qui suivent un accouchement. Le risque à long terme pour les femmes ayant donné naissance à au moins un enfant reste toutefois inférieur à celui pour les nullipares. L'allaitement réduit le risque de cancer invasif du sein, particulièrement s'il est prolongé et même chez les patientes porteuses de la mutation BRCA1. Différents mécanismes physiopathologiques sont impliqués dans cette réduction de risque : diminution du nombre des cycles ovulatoires, différenciation cellulaire de l'épithélium mammaire pendant la lactation, excrétion d'agents carcinogènes par le lait. Enfin, il n'existe pas de données épidémiologiques objectivant un effet délétère de l'allaitement pour les patientes antérieurement traitées pour un cancer mammaire et celui-ci ne doit donc pas être contre-indiqué lorsque la maladie cancéreuse est en rémission complète. Les bienfaits de l'allaitement pour la mère et l'enfant devraient inciter médecins et sages-femmes à encourager l'allaitement maternel prolongé dans leur pratique médicale. Copyright 2005 Elsevier SAS.
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