Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS yR0xAsai. Diffusion soumise à autorisation]. L'article analyse'importance des lésions buccales en tant qu'indicateurs d'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) et comme facteurs prédictifs de la progression de la maladie à VIH vers le syndrome d'immunodéficience acquise (SIDA). Les manifestations buccales font partie des indicateurs les plus précoces et les plus importants d'infection à VIH. On a identifié et calibré au niveau international sept lésions cardinales (candidose orale, leucoplasie orale chevelue, sarcome de Kaposi, érythème gingival linéaire, gingivite ulcéro-nécrosante, périodontite ulcéro-nécrosante et lymphome non hodgkinien), présentant une forte association avec les infections à VIH. Ces lésions se rencontrent dans les pays développés, comme dans les pays en développement. Elles peuvent constituer une indication forte d'infection à VIH et s'observent chez la majorité des personnes infectées par ce virus. Le traitement antirétroviral peut influer sur la prévalence des lésions liées au VIH. La présence de lésions buccales peut avoir un impact important sur la qualité de vie liée à l'état de santé. La santé bucco-dentaire est fortement associée à la santé physique et mentale et on relève une augmentation importante des besoins en matière de soins bucco-dentaires chez les personnes contaminées par le VIH, en particulier les enfants, et dans le cas des adultes lorsqu'il s'agit notamment de parodontolyses. Une collaboration internationale s'impose pour garantir la prise en compte des aspects buccaux de la maladie à VIH dans les programmes médicaux et l'intégration des soins bucco-dentaires dans la série de soins généraux administrés au patient. Il est important que tout le personnel de santé reçoive une éducation et une formation concernant l'opportunité des soins bucco-dentaires et l'utilisation des lésions buccales comme marqueurs de remplacement pour détecter les infections à VIH.
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