Résumé :
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La loi n° 2006-405 du 5 avril 2006 et ses deux décrets d'application ont renforcé le dispositif national de lutte contre le dopage (I) en procédant à une double opération. La première tient de la méthode. Le législateur a en effet opté pour une déconcentration accentuée du pouvoir : repositionnement du Ministère chargé de la Jeunesse et des sports qui est désormais amené à exercer une fonction initiatrice dans la lutte contre le dopage et création d'une autorité publique indépendante, l'Agence Française de Lutte contre le Dopage, qui centralise les pouvoirs en matière de contrôle, d'analyse et de sanctions. La seconde résulte de l'amélioration qualitative de la lutte avec une amélioration du suivi médical préventif et le renforcement du dispositif répressif. Mais ce nouveau dispositif législatif, qui a cherché à définir des règles plus en harmonie avec les normes internationale, n'apparaît pas suffisant pour enrayer véritablement le fléau du dopage (II). Le maillage normatif français laisse encore des brèches qui sont autant d'opportunités pour les auteurs de pratiques déloyales.
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