Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 1qoR0x89. Diffusion soumise à autorisation]. Le présent article examine les données montrant les effets bénéfiques de la chimioprophylaxie du paludisme sur la réponse hématologique, la morbidité, la mortalité, l'utilisation des services de santé, les phénomènes de rebond et l'état immunitaire chez l'enfant. Comme l'anémie peut jouer un grand rôle dans la mortalité chez l'enfant, il importe d'évaluer les données d'essais contrôlés sur la capacité de la chimioprophylaxie à réduire l'anémie chez l'enfant. Une analyse des résultats de tels essais a montré que la chimioprophylaxie du paludisme améliore les taux moyens d'hémoglobine et réduit l'anémie sévère, les accès de paludisme, l'indice plasmodique et l'indice splénique. Une baisse significative des consultations ambulatoires et des hospitalisations a été observée, et de nombreuses données d'études réalisées en Gambie font apparaître une réduction de la mortalité. La chimioprophylaxie chez l'enfant ne semble pas affecter durablement l'immunité antipaludique bien que l'effet rebond puisse être plus marqué chez les sujets ayant reçu une chimioprophylaxie pendant la première enfance. De brèves périodes de prophylaxie bien ciblée sont probablement préférables à un traitement continu. Les preuves de l'efficacité protectrice de la chimioprophylaxie du paludisme chez l'enfant montrent que cette stratégie pourrait être envisagée pour des périodes déterminées dans le cadre de programmes de santé intégrés. Une chimioprophylaxie associée intermittente, administrée en routine dès le plus jeune âge, peut convenir pour les enfants vivant dans des zones d'holoendémie. Des études à grande échelle s'étendant sur plusieurs années sont nécessaires pour répondre à ces questions et déterminer l'impact de cette approche sur l'utilisation des services de santé, la mortalité et l'émergence de parasites chimiorésistants.
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