Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS laR0x2nF. Diffusion soumise à autorisation]. L'importante épidémie d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) au Royaume-Uni est en recul depuis 1992, mais s'est étendue à d'autres pays. Les mesures de grande envergure mises en place dans l'Union européenne et également en Suisse, si elles avaient été correctement appliquées, auraient pu endiguer la transmission de l'ESB. Les tests post-mortem sur le tissu cérébral permettent de détecter la maladie au cours des derniers stades de la période d'incubation chez les animaux infectés, mais il est urgent de disposer de tests réalisables sur le vivant chez l'animal comme chez l'homme pour détecter les infections à un stade précoce. Actuellement, le nombre d'animaux infectés entrant dans la chaîne alimentaire est probablement faible et les contrôles effectués sur les tissus bovins dans l'Union européenne et en Suisse doivent assurer que les risques éventuels pour la santé humaine sont faibles et en voie de diminution. La vigilance est requise dans tous les pays, en particulier ceux où il y a eu recyclage des aliments pour ruminants d'une espèce à l'autre. Moins de 150 personnes dans le monde ont fait l'objet d'un diagnostic de nouvelle variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, mais il reste de nombreuses incertitudes quant à l'évolution future de l'épidémie du fait de la durée et de la variabilité de la période d'incubation. De meilleures mesures de lutte sont indispensables pour éviter la transmission iatrogène lors de transfusions sanguines ou par le biais d'instruments chirurgicaux contaminés. Ces mesures nécessiteront des tests diagnostiques sensibles et spécifiques et des méthodes de décontamination plus efficaces.
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