Résumé :
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[BDSP. Notice produite par CREDES 60FF2R0x. Diffusion soumise à autorisation]. Au cours des quinze dernières années, le gouvernement du Vietnam, comme celui de la Chine, a engagé un processus de libéralisation de son économie inspiré du modèle de développement capitaliste. Il en résulte la coexistence entre un système politique qui continue à être dirigé par le Parti communiste, et une économie décentralisée qui repose plus sur l'économie de marché que sur un mode de financement ou de planification étatique. On dispose de nombreux documents sur la transformation de l'économie vietnamienne et celle de son système de santé. Ces études ont cependant accordé peu d'attention à l'évolution des inégalités au cours de la transition économique vietnamienne. De plus, les précédents historiques susceptibles de nous aiguiller pour comprendre le type de changements auxquels on peut s'attendre sont peu nombreux. De nombreux pays d'Europe de l'Est, y compris l'ex-Union soviétique ont dû, sur une période relativement brève, dans le cadre de la restructuration, renoncer aux subventions de l'Etat et adopter - au moins en partie - un modèle de développement capitaliste. Les rares études systématiques réalisées dans ces pays ont montré une augmentation considérable des inégalités de revenus et de la pauvreté, associée à des dégradations importantes de la santé et du bien-être social. Cette note de recherche est consacrée aux conséquences, en termes d'inégalités - des changements engendrés par le Doi Moi et la transformation économique de la République socialiste du Vietnam ; elle se concentre particulièrement sur les soins de santé au cours de la période de cinq ans comprise entre les deux enquêtes sur le Niveau de vie au Vietnam (VLSS) menées en 1992-1993 et 1997-1998. Le Doi Moi a entraîné des transformations non seulement dans le secteur économique, mais également dans ceux de la santé, de la culture et de l'éducation. Trois changements radicaux ayant eu des conséquences pour la population tout entière, et en particulier les pauvres sont examinés ici : 1) la mise en place officielle d'une participation du secteur privé au financement des services pharmaceutiques et de santé en 1987 ; 2) l'introduction d'une participation financière directe des usagers des services de santé publique en 1989 ; 3) la création d'une assurance santé obligatoire pour les travailleurs en 1991 (d'après le résumé d'auteur).
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