Résumé :
|
La fin de vie ne devient un enjeu majeur que dans les sociétés où règne un minimum de prospérité et de paix. C'est seulement lorsque la mort devient plus tardive et moins violente qu'apparaît un " entre-deux " qui n'est pas encore le décès mais une vie réduite à ses manifestations physiologiques de base, parfois accompagnée d'un cortège de souffrances physiques et morales. Le " malade en fin de vie " est une production de la médecine moderne et des " longues maladies " - cancer, sida ou Alzheimer. Il y a donc paradoxalement, et malgré le caractère interminable de certaines agonies, des raisons de se réjouir de ce que la plupart des pays européens s'interrogent depuis quelques années sur une éthique de la fin de vie, en particulier pour les malades admis dans les établissements de santé.
|