Résumé :
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[BDSP. Notice produite par GRPS i6YqxR0x. Diffusion soumise à autorisation]. La surveillance des infections rubéoleuses chez les femmes enceintes et des rubéoles congénitales a été mise en place en 1976 en France à travers le réseau de laboratoires Rénarub. Elle vise à évaluer l'impact de la politique vaccinale antirubéoleuse et les progrès vers l'élimination de la rubéole congénitale d'ici 2010. Les biologistes notifient à l'Institut de veille sanitaire les infections rubéoleuses maternelles avec IgM positives et les diagnostics d'infections congénitales posés chez le foetus ou le nouveau-né. Les cliniciens qui ont suivi la grossesse transmettent également des données complémentaires (démographiques, biologiques, cliniques) permettant de classer les cas selon le statut infectieux de la femme, du foetus et/ou de l'enfant. Entre 1997 et 2006,324 infections maternelles ont été diagnostiquées et notifiées à Rénarub. Elles ont conduit à la naissance de 33 enfants atteints de rubéoles congénitales malformatives et à 86 interruptions médicales de grossesse. L'analyse montre une diminution du ratio du nombre d'infections maternelles sur le nombre de naissances vivantes (NV) sur cette période, puisqu'il est passé de 11,9 pour 105 en 1997 à 7,7 pour 105 en 2000 et à 0,4 pour 105 en 2006. Le taux d'incidence des rubéoles congénitales malformatives (RCM) recensées par le réseau a également diminué, passant de 1,1 pour 105 NV en 1997 à 1,0 en 2000, et était pour la première fois nul en 2006. La diminution du ratio du nombre d'infections maternelles sur le nombre de naissances vivantes a été observée dans toutes les tranches d'âge, mais reste le plus élevé chez les jeunes femmes de 15-19 ans (19,1 pour 105 entre 2001 et 2006). Malgré un taux d'incidence annuel de RCM nul en 2006, la survenue d'une dizaine d'infections maternelles par an depuis 2003 témoigne d'une circulation résiduelle du virus, notamment chez les adultes jeunes. Des efforts doivent être maintenus pour augmenter la couverture vaccinale des enfants et renforcer le rattrapage de la vaccination chez les adolescentes et jeunes femmes non immunes. (R.A.).
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