Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS DR0xF7zA. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Décrire comment se répartit géographiquement l'application de la Prise en charge intégrée des maladies de l'enfant (IMCI) dans trois pays et déterminer si cette stratégie est mise en oeuvre dans les zones où les besoins des enfants sont les plus pressants. Méthodes : Nous avons mené des entretiens avec des informateurs clés aux niveaux du pays et du district, au Brésil, au Pérou et en République unie de Tanzanie, ainsi qu'une étude écologique des facteurs intervenant dans la formation à l'IMCI des agents de santé. Parmi ces facteurs, figuraient la population du district, la distance par rapport à la capitale, l'indice de développement humain et d'autres indicateurs socioéconomiques, ainsi que les taux de mortalité de référence chez les enfants de moins de cinq ans. Résultats : Conformément aux recommandations de l'OMS, les districts ayant bénéficié précocement de la mise en oeuvre de l'IMCI présentaient les caractéristiques suivantes : proximité avec la capitale, disponibilité de sites de formation appropriés, présence de cadres sanitaires motivés et d'un système de santé opérationnel. Dans la phase d'expansion, l'IMCI a été préférentiellement adoptée par des districts présentant des caractéristiques similaires. Au Brésil, sa mise en oeuvre par les municipalités pauvres ou de faible importance et par celles situées à plus grande distance de la capitale de l'Etat était nettement plus limitée. Au Pérou, aucune association entre la distance à Lima et le taux de mise en oeuvre n'a été constatée et une tendance non significative à l'adoption de l'IMCI par des services de faible importance et disposant de ressources limitées a été relevée. Pour la République unie de Tanzanie, le seul résultat statistiquement significatif était une moindre mise en oeuvre dans les districts isolés. On n'a relevé d'association entre la mise en oeuvre de cette stratégie et les taux de mortalité de référence dans aucun des pays étudiés. Conclusion : Si des directives claires et raisonnables ont été fournies pour la sélection des districts devant bénéficier parmi les premiers de l'IMCI, aucun critère pour guider l'élargissement de cette stratégie n'a été publié et aucun classement par priorité des zones où s'expriment les plus grands besoins n'a été établi. Des analyses sur le plan de l'équité du déploiement géographique des stratégies et programmes récents pourraient aider à déterminer si ces interventions atteignent ceux qui en ont le plus besoin.
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