Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS X50OR0xu. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Dans les années 2002-2003, les responsables sanitaires de la République du Congo ont fait passer de 5 leucocytes/mm3 à 10 leucocytes/mm3 le seuil de séparation des stades 1 et 2 de la trypanosomiase africaine humaine (TAH) d'après la numération leucocytaire dans le liquide céphalorachidien. On s'est efforcé d'évaluer la sécurité du tri effectué à partir du seuil augmenté de 10 leucocytes/mm3 en tant qu'indicateur du stade 2 de la maladie. Méthodes : On a évalué des patients traités pour une TAH au stade 1 due à Trypanosoma brucei gambiense en République du Congo entre avril en 2001 et avril 2005. Les patients dont la numération leucocytaire dans le liquide céphalorachidien se situait entre 0 et 10 leucocytes/mm3 ont été classés "stade 1" et traités par la pentamidine. Ceux dont la numération était>10 leucocytes/mm3 ont été classés "stade 2" et traités par du mélarsoprol ou de l'éflornithine. Une étude rétrospective a été réalisée sur l'ensemble des patients traités après l'augmentation du seuil de classification de la TAH en stade 2 effectuée en septembre 2002 et répondant aux critères d'inclusion dans un suivi d'un an au moins. Les deux principaux résultats du traitement pris en compte étaient la survie sans décès ou la rechute dans l'année suivant la sortie de l'établissement de soins. Les facteurs de risque d'échec thérapeutique, notamment la numération leucocytaire dans le liquide céphalorachidien, ont été évalués. Résultats : Entre septembre 2002 et avril 2004,692 patients remplissant les critères d'inclusion dans l'analyse ont été traités par la pentamidine. Tous ont quitté l'établissement de soins vivants. Le taux de rechute était de 5% (n=33). Le seul facteur de risque de rechute identifié était une numération leucocytaire située entre 6 et 10 leucocytes/mm3, par comparaison avec une valeur de 10 leucocytes/mm3 (rapport de risque ajusté 3,27 ; intervalle de confiance à 95% : 1,52 - 7,01 ; p=0,002). Conclusion : Le seuil de 5 leucocytes/mm3 dans le liquide céphalorachidien est plus sûr que celui de 10 leucocytes/mm3 pour définir une TAH au stade 2 et réduire le risque de rechute.
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