Résumé :
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Actuellement il existe des disparités dans la répartition géographique de l'offre de soins périnatale qui se sont plus construites sur les dynamiques de croissance des hôpitaux que sur les besoins réels de la population. On est dans l'incapacité de dire si, dans une région, cette offre est déficitaire ou excédentaire. Par ailleurs, le respect des contraintes médico-techniques imposées par les décrets du 9 octobre 1998, la mise en réseau des établissements avec la hiérarchisation des structures obstétrico-pédiatriques, l'extension du nombre de transferts in utero, la fermeture des petits établissements, ont non seulement modifié la structure des dépenses liés à la prise en charge de la grossesse, de l'accouchement et du nouveau-né à la naissance, donc les coûts, mais auraient dû entraîner une redistribution des moyens en place à l'intérieur de chaque région. L'objectif de cet ouvrage était d'étudier la variation du coût global des prises en charge d'une population de femmes enceintes et de leurs nouveaux-nés, en fonction de l'agencement dans l'espace des structures de soins nécessaires sur les régions, l'offre étant organisée de telle façon qu'elle permette de répondre à 100% des risques dépistables et de garantir l'égalité des chance, sur l'ensemble du territoire, face aux urgences vitales de survenue extrahospitalière et inopinée. A vouloir concilier sécurité de la naissance et égalité des chances, on se retrouve confronté à une double contrainte : organiser, pour les risques dépistables, une régionalisation des soins périnatals autour de pôles obstétrico-pédiatriques de niveau III (unité de réanimation néonatale sur le même lieu que la maternité) et de niveau II (service de néonatalogie dans l'établissement mais pas d'unité de réanimation néonatale) dont le nombre sera nécessairement limité ; assurer aux femmes et aux nouveaux-nés une égalité de chance face aux urgences vitales extrahospitalières, en conservant des structures de proximité.
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