Titre : | L'accès au logement et à des services sociaux ou médico-sociaux pour les malades mentaux présentant des troubles graves et persistants : besoin dans le champ et réciprocité. |
Auteurs : | Serge KANNAS, coor. ; Ecole Nationale de la Santé Publique (ENSP) (Rennes, FRA) |
Type de document : | Mémoire |
Année de publication : | 2007 |
Description : | 32p. / ann. |
Langues: | Français |
Classement : | OE07/ (MEMOIRE ENSP - MODULE INTERPROFESSIONNEL DE SANTE PUBLIQUE) |
Mots-clés : | Psychiatrie ; Politique psychiatrique ; Sectorisation psychiatrique ; Hospitalisation psychiatrique ; Filière soins ; Devenir du malade ; Sortie ; Logement adapté ; Maison accueil spécialisée ; Hébergement social ; Dysfonctionnement ; Malade mental ; Trouble adaptation ; SROS ; Service aide ménagère ; France ; Groupe aide mutuelle |
Résumé : | L'observation des services psychiatriques en France permet d'identifier une population hétérogène de personnes présentant des troubles graves et persistants dont l'hospitalisation au long court semble inadéquate pour 25% d'entre elles selon les études. En Haute-Normandie, ce phénomène de " chronicisation " des patients atteint 28,5% de la population hospitalisée et jusqu'à 30% au sein de l'arrondissement du Havre. Ces hospitalisations au long court amoindrissent les chances de sortie réussie des patients et mobilisent des lits de psychiatrie dont les forts taux d'occupation entraînent un raccourcissement des durées moyennes de séjour - à la limite des normes de qualité - pour les patients en phase aiguë. Pour répondre aux besoins de cette population l'accent est mis, selon les acteurs, sur les capacités insuffisantes d'hébergement en structures, en particulier au sein de MAS, ou sur la nécessité de développer des services d'accompagnement (équipes mobiles de psychiatrie pour les soins courants ou d'urgence, SAVS, SAMSAH ) mais rarement sur l'articulation des deux. L'offre médico-sociale pour les usagers psychiatriques présente une situation contrastée. En effet, si la Seine Maritime et la ville du Havre apparaissent relativement bien dotées en foyers (FAM, foyers de vie, foyers d'hébergement), elles connaissent un déficit en MAS pour l'accueil des handicapés psychiques lourds. Pour les patients les plus stabilisés, à côté de solutions d'accueil dans le secteur social, CHRS ou maisons-relais, le retour au logement de droit commun peut être envisagé dans la mesure où l'accompagnement sanitaire et social peut assurer le maintien à domicile. La création d'une équipe mobile psychiatrique en décembre 2006 et le développement de SAMSAH et SAVS sont des facteurs favorables à cette évolution. La régulation du système de l'accès au logement reste cependant perfectible. Les représentations sociales auxquelles renvoie le handicap freinent l'intégration dans la cité et ce, d'autant plus que la préparation de la sortie aura été insuffisante et l'orientation inadaptée. Par ailleurs, si la planification promeut l'articulation des secteurs sanitaire, social et médico-social, les pratiques révèlent encore un cloisonnement défavorable à un parcours résidentiel bien assuré pour les patients sortants. Bien que les différents plans (SROS, PRIAC ) procèdent d'une démarche unitaire dans leur élaboration, des dynamiques locales concurrentielles, voire contradictoires, ne favorisent pas l'engagement des bailleurs sociaux publics ou privés en attente de lisibilité et d'interlocuteurs bien identifiés. Cependant, Le Havre, ville portuaire qui s'est nourrie depuis longtemps de l'apport de l'autre, du " différent ", pour porter sa dynamique urbaine, offre un terrain favorable à la conduite d'expériences originales. Ainsi, la réunion des quatre secteurs en un seul pôle psychiatrique favorise l'intersectorialité nécessaire à l'accompagnement de parcours étayés par la bonne appropriation des dispositifs récents tels que les SAMSAH et les GEM. L'intégration d'un volet spécifique logement-handicap à la politique de la ville constitue également une avancée puisque une structure ad hoc vise à fédérer, au travers des projets résidentiels, l'ensemble des acteurs de la prise en charge. L'efficacité de la planification pourrait être accrue en conditionnant le financement de nouvelles structures à un portage réellement partenarial des projets. Par ailleurs, le parcours thérapeutique doit nécessairement s'inscrire dans une trajectoire de reconstruction sociale que le sanitaire doit étayer sans être une fin en soi. A cet égard, une structure non sanitaire telle que la MDPH peut participer à la déstigmatisation du handicap mental, notamment au travers d'une (re)évaluation continue du handicap psychique. Adossée à des structures de coordination pluridisciplinaires, à l'instar des CLIC et des CRA, accessibles aux patients mais aussi aux professionnels des milieux sanitaires, sociaux (bailleurs inclus) et médico-sociaux, elle constituerait un levier efficace de l'accès au logement pour les handicapés psychiques. (R.A.) |
Diplôme : | Memoire ENSP de Module Interprofessionnel (MIP) |
Plan de classement simplifié : | Module interprofessionel de santé publique (MIP) |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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041593 | OE07/0087 | Mémoire | Rennes | Magasin | Empruntable Disponible |
Documents numériques (1)
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