Titre : | La médecine générale face à ses nouvelles missions de santé publique. |
Auteurs : | Alain PARAPONARIS, coor. ; Ecole Nationale de la Santé Publique (ENSP) (Rennes, FRA) |
Type de document : | Mémoire |
Année de publication : | 2007 |
Description : | 31p. / ann. |
Langues: | Français |
Classement : | OE07/ (MEMOIRE ENSP - MODULE INTERPROFESSIONNEL DE SANTE PUBLIQUE) |
Mots-clés : | Médecin généraliste ; Médecin famille ; Santé publique [généralité] ; Réforme ; Prévention santé ; Dépistage ; Education santé ; Education thérapeutique du patient ; Surveillance épidémiologique ; Contrat santé ; Compétence ; Délégation ; Réseau ; Métier ; Evolution ; Pratique médicale ; Représentation sociale ; France |
Résumé : | La politique sanitaire française et les pratiques médicales ont longtemps été dominées par une approche quasi exclusivement curative de la santé . Les lois du 9 août 2004 relative à la santé publique et du 13 août 2004 portant réforme de l'assurance maladie ont donc visé à revaloriser la place du médecin généraliste dans le domaine de la santé publique : celui-ci est désormais au cur du système de soins primaires avec la mise en place du parcours de soins coordonné (dispositif du médecin traitant, suivi médical assuré sur la base du DMP) et il hérite d'une plus grande responsabilité en matière de santé publique (institution de consultations de prévention dans le cadre des PRS, inclusion d'actions de prévention dans les CSP prévues par la loi du 9 août ; association à la réalisation des objectifs de santé publique définis par l'Etat affirmée à l'article 1er de la loi du 13 août ; inclusion de ces objectifs dans la COG et dans les conventions nationales qui régissent les relations entre les médecins et l'assurance maladie). Ces lois n'ont cependant pas conduit à une modification en profondeur des pratiques professionnelles qui n'intègrent pas d'une façon systématique les actions de santé publique, en particulier les démarches d'éducation à la santé. Nous avons identifié deux freins majeurs à une pleine appropriation par les médecins généralistes de leurs missions de santé publique. Le premier frein consiste dans les particularités de l'exercice libéral de la médecine générale. Les médecins évoquent en effet une série d'obstacles (le manque de temps, l'absence de rémunération spécifique, le manque de formation, la crainte de détériorer la relation médecin - patient en abordant des questions jugées sensibles) qui traduisent une approche libérale de la médecine. Celle-ci est basée sur les principes du colloque singulier peu favorable à la coordination de la prise en charge, du paiement à l'acte qui n'incite pas les praticiens à prendre le temps de délivrer des conseils d'hygiène de vie et d'une formation délivrée par des cliniciens, favorisant une approche quasi exclusivement curative de la médecine. Le second frein est lié à la complexité de la démarche de santé publique. Les médecins généralistes peinent ainsi à s'inscrire dans un dispositif qui se caractérise par une accumulation de textes législatifs et réglementaires qui évoluent rapidement, un morcellement des compétences entre les pouvoirs publics et l'absence de coordination des plans et programmes nationaux et régionaux, problème de complexité du dispositif que la loi du 9 août, qui affirme la responsabilité première de l'Etat dans la définition et la mise en uvre de la politique de santé publique, n'est pas totalement parvenu à résoudre . Ces freins enracinés dans l'organisation de la médecine générale et dans celle de la politique de santé publique ne doivent cependant pas, à notre avis, remettre en cause le rôle central que doit pouvoir jouer les médecins généralistes en matière de prévention. Ceux-ci présentent en effet des atouts incontestables : ils constituent un réseau de proximité particulièrement dense qui participe de l'égal accès à la prévention et aux soins, que l'évolution démographique défavorable n'apparaît pas pouvoir remettre en cause et, au travers du colloque singulier, ils occupent une place privilégiée pour articuler les approches collective et individuelle de la santé. Les expériences britanniques et américaines sont riches d'enseignements concernant le rôle central du médecin généraliste en santé publique, ce " gate keeper " qui constitue le point d'entrée du système de santé et dont la rémunération forfaitaire est pour partie fonction des résultats obtenus avec les patients. Sans vouloir calquer ces modèles en France, nous proposons de nous inspirer de ces exemples dans le cadre d'une adaptation du système français, qui reposerait sur des réformes pragmatiques approfondissant celles de 2004 : l'introduction d'une véritable formation en éducation à la santé pluridisciplinaire dans la formation initiale et continue des médecins et un nouveau contrat de santé publique, outil- support unique des actions de prévention qui déterminerait ces actions, préciserait le cadre des consultations de prévention et réformerait en profondeur les modes de rémunération afin d'en faire un outil incitatif déterminant. (R.A.) |
Diplôme : | Memoire ENSP de Module Interprofessionnel (MIP) |
Plan de classement simplifié : | Module interprofessionel de santé publique (MIP) |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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041580 | OE07/0021 | Mémoire | Rennes | Magasin | Empruntable Disponible |
Documents numériques (1)
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