Résumé :
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L'auteur revient sur les débats qui ont entouré les lois n° 2007-297 du 5 mars 2007 relative à la prévention de la délinquance et n° 2008-174 du 25 février 2008 relative à la rétention de sûreté et à la déclaration d'irresponsabilité pénale pour cause de trouble mental. En effet, ces derniers ont entretenu la confusion entre trois questions distinctes : la prévention de la récidive, la responsabilité pénale des personnes atteintes de troubles mentaux, et la gestion de la dangerosité. Cette confusion, outre l'absence de lien entre maladie mentale et délinquance qu'elle ignore, aggrave la stigmatisation d'une catégorie de malades : la figure du "fou dangereux" persiste dans les esprits malgré son invalidité, les représentations ordinaires sont reproduites.
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