Résumé :
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Connue par l'ensemble des fonctionnaires, la déontologie concerne particulièrement ceux du secteur social. Contrairement à nombre d'idées reçues, elle est de nature juridique. Enfreindre un impératif déontologique expose en effet à différentes responsabilités : disciplinaire, civile, pénale, administrative et financière. Or aucun professionnel ne peut être sanctionné sur la base d'une appréciation subjective. "Responsable de quoi, demandait-on ? Du fragile, est-on enclin à répondre". Cette idée fondamentale résume bien l'ampleur et le périmètre de l'action sociale aujourd'hui, notamment du questionnement sur les pratiques professionnelles qu'elle induit et de la réflexion déontologique qu'elle requiert. Plusieurs raisons militent aujourd'hui pour une réflexion renouvelée. En cette période d'opacité et de trouble de l'identité administrative, la déontologie peut en premier lieu être le moyen de régénérer la fonction du travailleur social dans le célèbre "esprit du service public". En deuxième lieu la complexification croissante des rapports sociaux va de pair avec une sévère critique du service public. Faire valoir sa déontologie est l'un des moyens de répondre à cette remise en question et de s'adapter ainsi à l'évolution sociale. En troisième lieu, le personnel social doit accompagner les transformations qui affectent son quotidien professionnel et qui visent à moderniser l'administration.
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