Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS poR0xAn7. Diffusion soumise à autorisation]. L'Assemblée mondiale de la Santé de 2005 a appelé les systèmes de santé à évoluer vers la couverture de santé universelle, définie comme l'accès pour tous à des soins de santé appropriés à un prix abordable. Pour parvenir à la couverture universelle, un aspect essentiel est l'ampleur des subventions croisées entre les niveaux de risque et de revenu au sein des systèmes de santé. Néanmoins, cet aspect semble ignoré par la plupart des solutions politiques prescrites aux pays à revenu faible ou moyen, d'où souvent une importante fragmentation des systèmes de santé. L'objectif de cet article est d'étudier le degré de fragmentation des systèmes de santé de trois pays africains (Afrique du Sud, Ghana et République unie de Tanzanie). En utilisant un cadre pour analyser le financement des soins de santé selon ses principales fonctions, nous décrivons comment cette fragmentation s'est établie, comment chaque pays a tenté de faire face aux problèmes d'équité émergents et ce qu'il reste à faire pour promouvoir la couverture universelle. D'après cette analyse, c'est l'Afrique du Sud qui a le moins progressé dans la correction de cette fragmentation, tandis que le Ghana semble engagé, de manière plus cohérente, dans une politique visant à établir la couverture universelle. Pour atteindre une telle couverture, les systèmes de santé doivent réduire leur dépendance à l'égard des débours directs par les ménages, répartir au maximum les risques et mettre en place des mécanismes d'allocation de ressources, destinés soit à niveler les risques entre les systèmes d'assurance individuels, soit à répartir équitablement les fonds généraux provenant de l'impôt (et de donateurs). Enfin, il faudrait obtenir une plus grande intégration entre les mécanismes financiers favorisant la couverture universelle et les importantes subventions croisées entre les niveaux de revenu et de risque au sein du système global de santé.
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