Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 7nIs9R0x. Diffusion soumise à autorisation]. De nombreux pays à faible revenu doivent substantiellement accroître leurs dépenses pour réaliser les objectifs portant sur la couverture universelle par les services sanitaires essentiels. Néanmoins la grande faiblesse de leurs ressources font qu'ils sont dans l'incapacité, à court ou moyen terme, de lever des fonds suffisants à partir de leurs seules sources domestiques. Il faudra donc leur apporter une aide accrue en faveur de la santé. Cependant, on craint depuis longtemps que l'arrivée rapide de grandes quantités de devises étrangères dans le pays n'entraîne une hausse de l'inflation et une perte de compétitivité internationale, avec des effets négatifs sur les exportations et la croissance économique, un phénomène économique appelé "syndrome hollandais". Nous avons analysé des études empiriques menées à travers ou à l'échelle d'un pays et nous proposons un cadre simple pour jauger l'ampleur des risques macroéconomiques. Parmi les 15 pays à faible revenu dont les dépenses de santé subventionnées sont en augmentation, 7 présentent des risques macroéconomiques importants, qui pourraient faire obstacle à un accroissement durable des dépenses. Ces considérations s'appliquent également à un quart des 42 pays dont les dépense n'augmentent pas actuellement. Les autorités sanitaires doivent être conscientes des nombreux facteurs de risque en jeu, y compris des facteurs spécifiques au secteur sanitaire et d'autres qui ne le sont généralement pas. Elles doivent aussi réaliser qu'il existe des moyens efficaces pour atténuer le risque de syndrome hollandais associé à une augmentation de l'aide au développement en faveur de la santé. Les partenaires internationaux ont également un rôle important à jouer car l'apport par les donateurs de flux de financement plus durables et plus prédictibles favorise des investissements plus productifs en capital humain et physique, ce qui contribue également à minimiser les effets macroéconomiques néfastes d'une aide accrue.
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