Résumé :
|
[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS Dpr7mR0x. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : II importe de disposer d'informations précises sur les méthodes de suicide préférentiellement appliquées pour concevoir des stratégies et des programmes de prévention du suicide. Nos connaissances sur les méthodes utilisées et sur leurs variations d'un pays ou d'une région du monde à l'autre sont encore limitées. Cette étude a pour objectif de fournir un panorama complet des schémas internationaux de méthodes de suicide. Méthodes : Des données, encodées selon la Classification internationale des maladies (10e révision), ont été tirées de la base de données de mortalité de l'OMS. Cette classification a servi à différencier les méthodes de suicide. L'analyse de correspondance a été utilisée pour identifier les schémas typiques de méthodes de suicide dans les différents pays, en fournissant un résumé des données tabulées. Résultats : L'empoisonnement par un pesticide est courant dans de nombreux pays d'Asie et en Amérique latine, tandis que l'empoisonnement médicamenteux est fréquent dans les pays nordiques et au Royaume-Uni. La méthode de suicide privilégiée est la pendaison en Europe de l'Est, le recours à une arme à feu aux Etats-Unis d'Amérique et le saut d'un endroit élevé dans les grandes villes et dans les sociétés urbaines comme la Région administrative spéciale de Hong-Kong, en Chine. L'analyse de correspondance a mis en évidence une polarisation entre le suicide au pesticide et le suicide par arme à feu, aux dépens des méthodes traditionnelles telles que la pendaison et le saut d'un endroit élevé, qui se situent entre les deux. Conclusion : L'analyse montre que le suicide au pesticide et le suicide par arme à feu ont remplacé les méthodes traditionnelles dans de nombreux pays. Le schéma de suicide observé dépend de la disponibilité des méthodes utilisées et notamment des moyens techniques de suicide. Ces éléments montrent que restreindre l'accès aux moyens de suicide est plus urgent et plus faisable techniquement que jamais.
|