Résumé :
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Pendant longtemps, jusqu'aux années 1970, le médecin québécois jouissant d'un statut social et d'une autorité incontestable et incontestée, les poursuites civiles contre le personnel médical étaient pratiquement inexistantes. La mise en oeuvre au début des années 1970 du système médical canadien d'assurance maladie a changé la donne. Avec la socialisation de la médecine, le rapport patient-médecin s'est dépersonnalisé et s'est transformé en relation consumériste. Une première conséquence de ce phénomène a d'abord été l'augmentation significative des recours contre les médecins et les hôpitaux. Une seconde conséquence a été la remise en question des fondements mêmes de la relation entre le médecin et son patient. Dans cet article, l'auteur tente tout d'abord de replacer ce débat dans le contexte de l'évolution de la pensée juridique québécoise, et dans un second temps, de jeter un regard critique sur le phénomène de décontractualisation des relations patient-médecin.
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