Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSLR J09qeR0x. Diffusion soumise à autorisation]. Cet article est une analyse commentée d'une publication parue dans Int J Epidemiol. 2006 ; 35 : 1347-54. L'étude présentée ici avait pour objectif de tester l'association entre les niveaux particulaires dans l'air extérieur et deux types d'indicateurs biologiques : les marqueurs de l'inflammation et les facteurs de coagulation. La population étudiée était composée de sujets actifs, sélectionnés au sein d'une cohorte de naissance d'hommes âgés de 21 à 80 ans, habitant dans le "Grand Boston" (la Normative Aging Study). Ces sujets, au nombre de 710, étaient a priori exempts de maladies chroniques. Ils faisaient partie d'une cohorte de vétérans initiée en 1963 et suivie tous les trois ans. Les sujets pris en compte ici sont ceux examinés entre le 14 novembre 2000 et le 31 décembre 2004. Les examens consistaient en un questionnaire et un entretien avec un médecin (tabagisme, consommation d'alcool, état de santé et traitements), une prise de sang et la mesure de la taille et du poids. Les marqueurs de l'inflammation et de la coagulation dosés dans le sang étaient le nombre de globules blancs, le dosage de la protéine C Réactive (CRP) et du fibrinogène, la vitesse de sédimentation (VS). L'exposition étudiée est de nature particulaire (liée à l'automobile et aux centrales thermiques utilisant du charbon). Cette exposition est mise en relation avec un ensemble d'indicateurs de l'inflammation et de la coagulation sanguine pouvant conduire à la survenue de pathologies cardio-vasculaires chez des sujets sains de 65 ans et plus et chez des personnes obèses. Les techniques de mesure sont précisément explicitées dans l'article. Cet article présente un intérêt certain pour le milieu des chercheurs s'intéressant aux relations entre l'exposition aux particules et les pathologies cardio-vasculaires. En effet, il va plus profondément au coeur des phénomènes physiopathologiques et ses résultats éclairent une des étapes du (des) mécanisme (s) menant à la maladie. Mais, parallèlement, il apporte une preuve de plus à la nature causale de la relation existant entre les polluants particulaires et les maladies cardio-vasculaires. Cela permet d'argumenter la conviction que nous avions déjà et, par là même, de recourir aux calculs de fraction de risque attribuable à la pollution (dans le cas de l'exposition à court terme) plus sereinement. Un autre intérêt de cet article, documentaire celui-là, est l'excellente revue de la littérature concernant les effets physiopathologiques des particules qui dessinent petit à petit l'architecture des mécanismes qui mènent de l'exposition à la maladie. Cela dit, des interrogations subsistent et qui font que l'on peut rester quelque peu "sur sa faim". (Extrait de l'article).
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