Résumé :
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[BDSP. Notice produite par CREAIORSLR CproR0xI. Diffusion soumise à autorisation]. Afin d'évaluer la faisabilité de la construction et de l'utilisation d'indicateurs de prescriptions potentiellement inadaptées chez les personnes âgées à partir des données de remboursement de l'Assurance maladie, cette étude réalisée en région Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) présente et discute différents indicateurs chez les personnes âgées de 70 ans ou plus (prescriptions à risque, coprescriptions dangereuses ou à risque, absence de coprescription nécessaire) et présente leur prévalence en région Paca. Les indicateurs ont été construits à partir de la liste française de prescriptions inadaptées, des recommandations des institutions nationales et de la consultation d'experts du domaine. À partir des bases de données du régime général stricto sensu de l'Assurance maladie de la région Paca, les indicateurs retenus ont été calculés en 2008 pour les bénéficiaires âgés de 70 ans ou plus et comparés selon l'âge, le sexe, le fait d'être pris en charge au titre d'une affection de longue durée (ALD) et, après standardisation sur l'âge et le sexe, selon le département de domicile. En janvier 2009,500 904 bénéficiaires âgés de 70 ans ou plus ont été identifiés dans la base de remboursement du régime général de l'Assurance maladie dont 60,8 % de femmes et 52,1 % pris en charge au titre d'une ALD. Parmi les prescriptions potentiellement inadaptées étudiées, les plus fréquentes étaient par ordre décroissant l'absence de co-prescription d'un protecteur gastrique avec un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) (28,1 %), les traitements au long cours par benzodiazépines (21,5 %), la prescription de benzodiazépines à demi-vie longue (14,9 %) et les traitements au long cours par AINS (11,6 %). Globalement, les prévalences augmentaient significativement avec l'âge, étaient plus élevées chez les femmes et chez les personnes en ALD. Des variations significatives ont également été observées entre départements de la région Paca. Les résultats de notre étude confirment que les prescriptions potentiellement inadaptées touchent un nombre important de personnes âgées. Ils suggèrent que les données de remboursements de l'Assurance maladie pourraient être utilisées dans certains domaines de prescription pour construire des indicateurs de suivi dans le temps des prescriptions potentiellement inadaptées au niveau populationnel et à un niveau infraterritorial, sous réserve de la prise en compte de certaines limites. (R.A.).
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