Résumé :
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Dans le cadre du programme détudes dexpositions environnementales à Champlan (Essonne) coordonné par lAgence de lenvironnement et de la maîtrise de lénergie (Ademe) en 2006-2008, lAgence française de sécurité sanitaire de lenvironnement et du travail (Afsset) a réalisé une étude de lexposition aux champs magnétiques basses fréquences (BF). Cette commune située au sud de Paris est surplombée sur son flanc ouest par des lignes de transport délectricité à très haute tension (THT), sources chez certains riverains dinquiétudes quant à leurs éventuels impacts sanitaires. Ce projet, qui a nécessité la mise en place dun laboratoire de mesure des champs magnétiques BF par lÉcole supérieure délectricité, avait notamment pour but de montrer la faisabilité des mesures dexpositions individuelles aux champs. Dix-sept habitants volontaires de Champlan ont ainsi porté, pendant 24 heures, un appareil de mesure des champs magnétiques capable de discerner les sources dexposition : lignes THT, appareils électroménagers, outils de bricolage, ou encore portiques de détection antivol
Lanalyse des différents enregistrements recueillis fait ressortir une grande disparité dexposition spatiale et temporelle. Les expositions moyennes pendant 24 heures des personnes résidant à moins de 100 m des lignes THT se situent dans une fourchette de 0,06 à 2 µT, en fonction des distances aux lignes et des habitudes de vie. Pour les personnes situées en dehors de la zone dinfluence des lignes, leur exposition moyenne varie entre 0,01 et 0,2 µT. Cette étude montre quil est tout à fait réalisable de mesurer lexposition individuelle de manière très précise au cours du temps, et de tracer ainsi des expositions relativement intenses mais brèves provenant par exemple dappareils électroménagers, mais aussi des expositions issues des lignes THT, avec leurs variations quotidiennes liées au transport du courant. Ces outils méthodologiques sont extrêmement importants pour la définition de protocoles détudes épidémiologiques rigoureux. (RA).
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