Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 99BHnR0x. Diffusion soumise à autorisation]. But de l'étude. Dans l'économie informelle, les mauvaises conditions de travail devraient se traduire par la recrudescence des risques professionnels. C'est cette dimension que la présente étude se propose de mettre en exergue. Matériels et méthode. Pour ce faire, nous avons mené une étude transversale descriptive qui s'est déroulée dans la ville d'Abidjan de février à mars 2008. Elle a eu pour cadre des ateliers de menuiserie, ébénisterie et tapisserie, tous situés dans la banlieue de Yopougon. Elle a permis de prendre en compte 280 travailleurs qui ont répondu à un questionnaire dirigé ayant porté sur les renseignements sociodémographiques et médicaux. Résultats. La population étudiée était exclusivement composée d'hommes jeunes et d'apprentis. La majorité n'avait pas franchi le cycle primaire et avait une ancienneté professionnelle inférieure à cinq ans. Les antécédents médicaux des travailleurs étaient dominés par les affections cutanées (callosités, prurit), les rhinites et les conjonctivites. Plus de deux tiers des travailleurs avaient subi des traumatismes siégeant essentiellement au niveau des membres supérieurs, avec une prédominance au niveau des doigts et des mains. Les projections oculaires et les coupures représentaient les principales causes des traumatismes. Tous les types de nuisances professionnelles étaient rencontrés et les travailleurs se sont plaints de symptômes dominés par les irritations oculaires, les céphalées, la toux, les callosités, les obstructions nasales et les rhinorrhées. Les moyens de prévention n'étaient quasiment pas disponibles et les travailleurs n'étaient pas formés sur les risques encourus. Conclusion. La présente étude pourra alors servir de plaidoyer auprès de l'Etat et des partenaires au développement afin de créer un dispositif de santé et sécurité au travail propre à l'économie informelle.
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