Résumé :
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[BDSP. Notice produite par MRPS beUR0xES. Diffusion soumise à autorisation]. L'objectif était de décrire et comparer, entre le secteur public et le secteur privé, l'utilisation des neuroleptiques chez les patients ambulatoires souffrant de schizophrénie. Il s'agit d'une étude transversale menée auprès d'un échantillon aléatoire de 61 psychiatres du secteur public et 116 du secteur libéral, avec recensement pendant un mois de tous les patients ambulatoires adultes souffrant de schizophrénie et traités par neuroleptique. Parmi les patients recensés, chaque psychiatre devait inclure un maximum de 18 (secteur public) ou de 9 patients (secteur libéral). Les analyses statistiques ont été redressées pour tenir compte de l'activité des psychiatres évaluée par le recensement des patients. Les psychiatres ont inclus 934 patients dans le secteur public et 927 dans le secteur libéral. Les patients, comprenant 60,9% d'hommes, étaient âgés en moyenne (+/-écart-type) de 40,1+/-12,1 ans. Les caractéristiques sociales et cliniques des patients étaient globalement moins favorables dans le secteur public que dans le secteur libéral : pas d'activité professionnelle (78,9% vs 65,1%), vie en institution (7,2% vs 3,7%), sous protection légale (35,1% vs 14,5%), toxicomanie (9,6% vs 5,6%). Un neuroleptique atypique était prescrit à 63,0% des patients et un neuroleptique classique à 49,7%, avec une association de neuroleptiques pour 22,0% des patients. Dans les deux secteurs d'activité, les neuroleptiques les plus prescrits étaient l'olanzapine (28,0%) et la rispéridone (18,6%), les doses quotidiennes étant en moyenne plus élevées dans le secteur public. Au moins une modification du traitement neuroleptique (médicament et/ou posologie) était intervenue dans l'année pour 44,9% et 39,2% des patients suivis dans les secteurs public et libéral, respectivement. Les raisons principales de modification du traitement neuroleptique étaient le manque d'efficacité (55,1%) et les problèmes de tolérance (49,8%). Les patients suivis dans le secteur public se distinguent de ceux du secteur libéral, mais pas autant qu'on aurait pu le penser a priori. Dans les deux secteurs d'activité, les neuroleptiques atypiques représentent actuellement la chimiothérapie prépondérante dans le traitement de la schizophrénie chez le patient ambulatoire. La fréquence des modifications de traitement pour des problèmes d'efficacité ou de tolérance témoigne des difficultés d'ajustement du traitement neuroleptique avec l'arsenal thérapeutique actuel.
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