Résumé :
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En Europe, le nombre de cancers dépistés est en constante évolution ce qui amène à une augmentation des traitements liés à ces maladies. Les bases de ces traitements sont la chimiothérapie et la radiothérapie seules ou en associations. Les chimiothérapies sont effectuées à laide de médicaments anticancéreux qui ont des propriétés toxiques pour les cellules et dont un grand nombre sont classés par le Centre international de recherches sur le cancer (CIRC) soit : cancérogènes pour lhomme (azathioprine, chlorambucile, cyclophosphamide, étoposide en combinaison avec cisplatine et bléomycine, melphalan, sémustine, tamoxifène, thiotépa) ; soit cancérogènes probables pour lhomme (adriamycine, lomustine, carmustine, cisplatine, chlorozotocine, étoposide, procarbazine, téniposide) ou cancérogènes possibles pour lhomme (amsacrine, bléomycine, dacarbazine, daunomycine, méthylthio-uracile, melphalan, mitomycine C, mitoxantrone, thio-uracile). Lors de la préparation des solutions de ces médicaments pour le traitement des patients, certains déchets (contaminations accidentelles, surplus de préparations non administrées, matériel souillé
) sont générés, mais il est facile de les maîtriser. De plus, lors de ladministration aux patients, certains de ces médicaments peuvent être excrétés en proportions importantes (jusquà 70 %) et ils se retrouvent dans les urines, les fèces, et sur le linge souillé des malades, cela parfois pendant plusieurs jours. Ces derniers déchets ne sont en général pas maîtrisés actuellement : la plupart sont concentrés dans les effluents hospitaliers, mais on les retrouve aussi, avec le développement de la médecine ambulatoire et de lutilisation des chimiothérapies en médecine vétérinaire, au niveau de tous les réseaux dégouts. Y a-t-il un risque pour la faune et la flore lié à la présence de ces médicaments dans les égouts ? Quel est le devenir de ces médicaments au niveau des stations dépuration ? Peut-on les retrouver dans les eaux de surface, les eaux souterraines et dans les réseaux deau potable ? Y a-t-il un risque pour lhomme lié à ces pollutions ? Les divers éléments dont on dispose permettent de répondre à ces questions, au moins partiellement. Ils démontrent le risque potentiel généré par le rejet de ces médicaments dans notre environnement.
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