Résumé :
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L'année 2005 a connu une nouvelle progression de l'activité sur l'ensemble des marchés immobiliers à usage d'habitation. Mais la flambée des prix des loyers dù au déficit, il manque 900 000 logements, fait que les ménages les plus modestes et, au-delà, ceux qui ne peuvent se loger sans aides et aux conditions du marché se sont encore fortement renforcées : difficultés d'accès au logement, difficultés de maintient dans le logement, difficultés pour changer de logement. La crise actuelle est une crise des moyens : outre l'insuffisance de l'offre de logements, elle exprime une insuffisance des aides accordées par l'Etat au secteur du logement. Tout au long de l'année 2005; de dramatiques événements ont souligné l'actualité de la question du logement : incendies dans des immeubles parisiens durant l'été, embrasement des banlieues à l'automne, morts de froid des sans-abri avant même le début de l'hiver
Une année particulièrement noire pour le logement, qui souligne l'ampleur de la crise dans ses dimensions sociales et territoriales. Or, si la réalité de la crise et la nécessité d'une intervention urgente ne font plus débat aujourd'hui, les tendances qui se dessinent en matière de production nouvelle de logements laissent dubitatifs quant aux perspectives d'une rapide amélioration des conditions de logement des ménages modestes et précaires. Portée par le mouvement associatif la revendication du droit au logement pour tous ne saurait se satisfaire d'une proclamation formelle dans la législation, ni d'une réponse dans le seul parc locatif social. En l'absence de sanction par le juge, l'effectivité de ce droit repose entièrement sur les mesures et les dispositifs mis en place par la puissance publique. L'accession à la propriété est, de longue date, une priorité des politiques du logement en France. De nombreuses questions peuvent être posées sur ce qui justifie un tel effort de la collectivité pour accompagner les ménages dans leur projet de promotion sociale et résidentielle, mais aussi parfois pour les attirer vers un investissement risqué lorsque leurs ressources sont limitées ou leur activité menacée.
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