Résumé :
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Lusage intensif des antibiotiques en médecine humaine et vétérinaire présente deux conséquences en matière dimpact environnemental : la présence de résidus de molécules actives et la pression de sélection de bactéries antibiorésistantes. Ces deux phénomènes sont associés mais ne présentent pas les mêmes interrogations en matière de risque sanitaire et de mesures de gestion de la qualité des eaux. Les résidus dantibiotiques doivent, comme les autres micropolluants organiques indésirables, pouvoir être éliminés dans les filières de potabilisation, mais il importe également dévaluer leur impact sur la biomasse active des filières dassainissement ou sur lécologie microbienne des sols. Une action préventive est indispensable pour réduire les quantités utilisées et les émissions dans lenvironnement. Les bactéries antibiorésistantes existent naturellement dans de nombreuses ressources en eau, même dans des zones géographiques sans véritable pression dusage dantibiotiques. Dautres sont diffusées à partir des zones de sélection prioritaires telles que les élevages ou les établissements de soins. Il importe de développer la connaissance sur leur devenir au sein des boues activées et sur leur capacité à transmettre la résistance aux biomasses des eaux. Les désinfections réalisées dans les usines de potabilisation constituent des étapes de protection pour leau potable. Lanalyse globale et complexe du risque doit être faite en intégrant les diverses expositions (contact, aérosols, eau, aliments) notamment pour réduire le nombre dinfections nosocomiales.
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