Titre : | Le pays, échelon opérationnel de santé publique en Bretagne |
Auteurs : | Ecole Nationale de la Santé Publique (ENSP) (Rennes, FRA) |
Type de document : | Mémoire |
Année de publication : | 2005 |
Description : | réf. 2p. / 26+XIp. |
Langues: | Français |
Classement : | OE05/ (MEMOIRE ENSP - MODULE INTERPROFESSIONNEL DE SANTE PUBLIQUE) |
Mots-clés : | Territorialisation ; OMS ; Politique santé ; Décentralisation ; Promotion santé ; Région ; Programme santé ; PRAPS ; Programme régional santé ; Evaluation ; Bretagne ; France |
Résumé : | Le système de santé français, considéré par lOMS comme l'un des tous meilleurs au monde, reste malgré tout perfectible. Aussi, pour faire face à des dépenses de santé croissantes et des indicateurs de santé très disparates sur le territoire national, la Région a été retenue comme le territoire pertinent pour la définition et la coordination des politiques de santé publique par la loi de santé publique du 9 août 2004. Dans ce contexte, le pays a été retenu en Bretagne comme espace de proximité le plus approprié pour concilier les enjeux dune politique de santé publique et lidentité culturelle de ces territoires. Cependant, ce territoire qui est un espace opérationnel identifié en matière de développement économique, touristique peut-il être pertinent en matière de santé publique, et plus particulièrement concernant la promotion de la santé ? En effet, lexistence précoce des pays en Bretagne est liée à un contexte socio-économique défavorable au milieu du siècle dernier et a été confortée par la suite par différentes lois faisant du pays un espace de mise en uvre de projets. Fondés sur une charte de développement, et représentés par des élus associés à dautres acteurs locaux, les pays relèvent de plusieurs statuts juridiques, recouvrant des réalités géographiques et démographiques variables. Cest dans ce processus de territorialisation des politiques publiques que sinsère la politique de santé au niveau des pays avec comme enjeu majeur de proposer une offre de services accessible et adaptée à la population, dans une approche globale et intersectorielle. Cet échelon opérationnel retenu par le représentant de lEtat en Région et le Comité Régional des Politiques de Santé permet de concilier les politiques nationales, déclinées au niveau régional avec les spécificités locales. Dans ce contexte, lEtat a lancé et co-financé avec l'URCAM et les pays un programme d'animation territoriale sur 6 des 21 pays bretons. Les animateurs recrutés ont pour mission d'établir un diagnostic partagé en recensant les besoins locaux en terme de promotion et de prévention de la santé. Leur mission sinscrit dans une logique partenariale et transversale consistant à repérer les actions menées et les moyens existants. Ce diagnostic local permettra dans un second temps aux animateurs d'accompagner la mise en place d'un programme territorial d'actions dans le cadre de la promotion de la santé. Cependant, dans la pratique, le dispositif d'animation territoriale de santé à l'échelle du pays manque d'homogénéité et interroge sur une éventuelle généralisation à l'ensemble de la Bretagne. En effet, le dispositif rencontre un certain nombre de limites. Ces dernières sont d'une part liées à la difficile articulation entre les champs de compétences des différentes institutions présentes sur le territoire régional et départemental (ARH, DDASS, Conseil Généraux, CPAM, ) pour lesquelles le pays nest pas un territoire opérationnel. Dautre part, face à ces difficultés de coordination entre les différents acteurs sanitaires et sociaux, sajoutent des enjeux de pouvoir, tantôt dordres politiques, tantôt liés au cloisonnement du champ sanitaire et du champ social, compliqués par la pluralité des intervenants (privé et public). Une autre limite est liée au fait que le pays nest pas une collectivité territoriale, et ne dispose pas de compétences en matière de santé publique. De fait il en résulte une difficulté dappropriation par les différents acteurs. Enfin, le dispositif expérimenté souffre dun manque de coordination entre les pays concernés, de labsence de formation et de pratiques communes entre les animateurs et dun financement incertain au-delà de 2007. Malgré des risques déchec réels, le pays dispose de qualités pour devenir léchelon opérationnel attendu. En effet, il permet une approche comparable au modèle du district de santé de lOMS. Toutefois, afin daméliorer lopérationnalité de lexpérience, ce dispositif devra prendre en compte les différentes remarques formulées par les acteurs rencontrés sur le terrain, à savoir : la clarification du dispositif, une implication progressive des acteurs vers une articulation efficiente des politiques de santé à léchelon du pays et pourquoi pas une orientation vers un « guichet unique » de santé publique. Le résultat de lévaluation de lexpérimentation bretonne attendu par les acteurs sera un facteur clé pour la pérennité et la généralisation du choix du pays comme territoire opérationnel le plus pertinent. |
Diplôme : | Memoire ENSP de Module Interprofessionnel (MIP) |
Plan de classement simplifié : | Module interprofessionel de santé publique (MIP) |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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044602 | OE05/0069 | Mémoire | Rennes | Magasin | Empruntable Disponible |
Documents numériques (1)
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