Résumé :
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Les articles à 16-13 du code civil qui consacrent le cadre du statut juridique du corps humain depuis les lois dites "bioéthiques" du 29 juillet 1994 continuent d'étendre leur empire. Les hypothèses qu'ils ont vocation à régir concernent autant les territoires traditionnels de la biomédecine que sont les empreintes génétiques, les procréations médicalement assistées ou des greffes d'organes, pour ne citer que les principaux, que des champs plus inattendus tels les implants issus des technologies de l'information et de la communication. L'actualité de l'année 2005 ne se concentre pas sur un texte comme ce fut le cas avec la loi du 6 août 2004 révisant les lois dites "bioéthiques", mais de la multiplicité des thèmes traités. Trois thèmes se dégagent par leur répétition : la quête de la connaissance génétique et l'accès à l'identité biologique, les cellules souches, et le corps de l'enfant à naître. Dans cette course aux ressources biologiques humaines destinée à alimenter la biomédecine et son cortège technicien, le droit peine à imposer le respect de la dignité humaine.
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