Résumé :
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Bien qu'il soit difficile en ce domaine de mettre en évidence une stricte relation de cause à effet, cet article se propose de faire la synthèse des principales études consacrées à l'influence de la pollution chimique de l'air sur le pollen et les pollinoses. Depuis sa découverte à la fin du XIXe siècle, l'allergie (pollinique, en particulier) n'a cessé de progresser, en parallèle, semble-t-il, avec l'augmentation de la pollution chimique. Cette dernière peut agir sur l'allergénicité du pollen en majorant le nombre d'allergènes à l'intérieur des grains et en facilitant leur sortie ; les oxydes d'azote, l'ozone et les particules diesel sont alors les polluants les plus souvent incriminés, le rôle du dioxyde de soufre et du monoxyde de carbone paraissant plus aléatoire. Mais les polluants sont également des irritants respiratoires, qui jouent le rôle de facteurs adjuvants dans la réaction allergique, la pollution photo-oxydante étant cette fois mise en avant par rapport à la pollution acido-particulaire. Ainsi, associés au pollen, l'ozone et le dioxyde d'azote peuvent accentuer la réponse bronchique, ainsi que les manifestations de rhinite ou de conjonctivite des allergiques, et abaisser leur seuil de réponse aux allergènes auxquels ils sont sensibilisés. Quant aux particules diesel, en stimulant la synthèse des IgE et des cytokines, elles facilitent la sensibilisation allergique des sujets prédisposés.
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