Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSRA R0xsJrGG. Diffusion soumise à autorisation]. Les financements de l'accès des patients vivant avec le virus d'immunodéficience humaine/syndrome d'immunodéficience acquise (VIH/SIDA) aux antirétroviraux dans les pays en développement constituent plus que jamais un problème de santé publique majeur. L'objectif de cet article est de proposer une synthèse des modalités de ces financements au niveau microéconomique et d'analyser leur portée et leurs limites. Méthodes : Une revue thématique de la littérature publiée, entre 1990 et 2008, en anglais et en français, principalement à partir des bases de données Medline et ScienceDirect a permis de réaliser un état des lieux des modes de financements des programmes d'accès aux antirétroviraux dans plusieurs pays : la Côte d'Ivoire, l'Ouganda, le Sénégal et le Rwanda (Afrique sub-saharienne), le Brésil et Haïti (Amérique latine/Caraïbes) et la Thaïlande (Asie). Résultats : Dans la plupart de ces pays, le paiement direct des charges par les ménages est le principal mécanisme de financement des traitements et des soins contre le VIH/SIDA. Toutefois, pour limiter les obstacles y afférents, certains pays mettent en place des systèmes d'assurance communautaires - avec un volet réservé à la gratuité notamment pour les ménages les plus pauvres - ou de partenariats public-privé. Conclusion : Le mode de financement des traitements antirétroviraux dépend largement du contexte étudié. Le paiement direct ne contribue pas à assurer la pérennisation des programmes là où les traitements sont les plus urgents. D'où l'intérêt d'utiliser des alternatives basées sur les financements communautaires (mutuelle, micro-assurance, fonds communautaires) et le partenariat public-privé permettant une prise en charge globale du VIH/SIDA. Au final, on assiste à une montée en puissance d'ampleur historique de la diffusion des soins aux personnes infectées par le VIH dans les pays en développement. Mais, malgré ce progrès, il devient de plus en plus urgent de poursuivre et d'intensifier les efforts entrepris pour atteindre l'accès universel en assurant la pérennisation de la prise en charge par la mise en place de mécanismes de financement équitables, efficients et durables.
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