Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS z687R0xX. Diffusion soumise à autorisation]. Sujet : le service des urgences de l'hôpital régional de Kébili - Tunisie est souvent mal utilisé ce qui génère un ensemble de problèmes, notamment de grande affluence de cas non urgents qui sont à l'origine des difficultés rencontrées par les professionnels de la santé touchant la pertinence des services de soins. Méthode : l'étude a été faite pendant une semaine, 24 h/24 ; deux questionnaires ont été utilisés, le premier comprenant deux parties : une remplie par le personnel d'accueil concernant des données générales (identification, couverture sociale,) et le symptôme/motif de consultation aux urgences, l'autre destinée aux médecins du service concernant l'évaluation du degré d'urgence réel et la conclusion médicale. Le deuxième questionnaire est rempli par les patients eux-mêmes, ou la personne qui les accompagne, et recueille des données de satisfaction. Résultats : sur 205 patients qui ont constitué l'échantillon de l'étude, 94,6% étaient auto-référés. Un tiers seulement des urgences traumatiques étaient des urgences vraies et plus que la moitié des urgences médicales ne nécessitaient pas le recours à un plateau technique hospitalier. 35.6% des cas présentaient un ensemble de problèmes de santé non fréquents dont un quart d'entre eux seulement étaient des urgences vraies. 53% des cas classés comme urgences justifiées ou non justifiées auraient pu ne pas être pris en charge par le service des urgences, si la qualité des soins de santé primaires était meilleure. Conclusion : il ressort des résultats de l'étude que le service régional des urgences est souvent sollicité pour des cas qui ne le justifient pas, ce qui serait évité si la médecine des urgences dans notre pays était bien individualisée. Davantage d'efforts doivent être déployés dans le domaine de l'éducation pour la santé de la population ainsi que dans le développement du système de santé de base.
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