Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 9Dm5R0xY. Diffusion soumise à autorisation]. La relation entre la consommation d'alcool, en particulier la bière, et l'obésité a été examinée dans un échantillon représentatif de la population belge en utilisant un index de Quantité-Fréquence (QF) comme mesure de la quantité hebdomadaire de boissons alcoolisées consommées. Au total, 10000 individus ont pris part à l'étude, mais les analyses ne portent que sur les personnes de 15 ans et plus, soit 7809 personnes. Les facteurs confondants les plus souvent rapportés dans la littérature, comme le tabagisme, la préoccupation pour son poids, les boissons sucrées, les snacks, les produits laitiers, le poisson, le type de pain, les graisses alimentaires, l'activité physique, l'âge et les facteurs socio-économiques, ont été introduits dans les analyses. Nous faisons une distinction entre la bière, le vin et les alcools forts. Les résultats montrent que la contribution des boissons alcoolisées à l'indice de masse corporelle (BMI) de la population est mineure. Chez les hommes, le BMI et le risque d'obésité augmentent avec l'index QF global. Chez les femmes, la relation est négative, à savoir le BMI et le risque d'obésité diminuent lorsque l'index QF global augmente. Chez les femmes, on note aussi que le risque d'obésité tend à diminuer avec une consommation plus importante de bière (mais pas avec le vin ou les alcools forts), et que le BMI décroît avec une consommation croissante de vin. En conclusion, une consommation modérée d'alcool est liée à une augmentation du BMI et du risque d'obésité chez les hommes, alors qu'elle est liée à une diminution du BMI et du risque d'obésité chez les femmes. Cet effet spécifique du sexe sur la relation entre la consommation d'alcool et le poids (BMI et obésité) doit faire l'objet d'une investigation scientifique plus approfondie.
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