Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSRA oqR0xlk7. Diffusion soumise à autorisation]. Bien qu'elles soient conçues pour aider les médecins à prendre en compte l'évolution des connaissances et la médecine basée sur des preuves, les recommandations médicales semblent être dans une situation difficile : elles demandent du temps, elles sont trop complexes et tendent à traiter les pathologies d'une manière trop isolée du contexte. L'enquête a confronté 279 médecins généralistes à un scénario exposant ces difficultés. Plus de la moitié d'entre eux ont déclaré approuver le rôle croissant des recommandations dans la pratique médicale et s'efforcer d'en tenir compte, mais ils ont également dit qu'ils comptent essentiellement sur leur expérience de praticiens pour opérer un tri au sein de la masse des recommandations qu'ils reçoivent. Plus ils admettent une médecine basée sur des preuves, plus ils considèrent que les recommandations sont une dimension nécessaire de leur art. L'enquête conduit à un avis contrasté : d'un côté, elle incite à améliorer l'ensemble du processus de fabrication des recommandations (en faisant une place aux informations émanant de la base) ; d'un autre côté, elle suggère que l'appropriation imparfaite de ces normes est actuellement la meilleure voie pour concilier les "modèles sacrés" de la médecine et l'inévitable "sale boulot" que rencontre la pratique ordinaire (selon l'effet "force des liens faibles").
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