Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST maGCHR0x. Diffusion soumise à autorisation]. Pour explorer leurs attitudes face au diagnostic prénatal, nous avons réalisé une enquête en 1990 par questionnaire postal auprès de 2700 médecins concernés (médecins généralistes, gynécologues obstétriciens, pédiatres, radiologues) dans le Nord de la France et au Québec. Le taux de réponse a été de 60%. La possibilité de diagnostiquer des maladies in utero et d'empêcher de naître les foetus qui en sont atteints oblige à définir mieux les notions de handicap et de compatibilité avec la vie. L'utilisation de la classification de Wood pour décrire les différentes anomalies accessibles au diagnostic prénatal nous permet, de discuter pourquoi le seuil de tolérance des handicaps est différent pour les médecins, les familles, la société, fonction du vécu individuel et collectif. En dehors du contexte socioculturel, l'acceptation du handicap par les médecins dépend surtout de leur spécialité, qui conditionne la connaissance qu'ils en ont, et leur perception de la gravité. Il existe une forte corrélation entre la perception de la gravité et l'acceptation de l'interruption de médicale de grossesse en fonction de la spécialité (r=0,77, p=0,02) : les radiologues sont ceux qui trouvent toutes les maladies plus graves et sont les plus acceptants de l'interruption de grossesse, s'opposant complètement aux pédiatres ; les médecins généralistes et les gynécologues obstétriciens ont une position intermédiaire. (...)
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