Résumé :
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Pour quelles raisons, en matière de directives communautaires, le Conseil d'Etat reste attaché à la position définie en 1978 avec l'arrêt Cohn-Bendit, en dépit du nombre et de l'importance des tempéraments que sa jurisprudence ultérieure y a apportés ? Pour y répondre, il faut s'interroger sur la notion de l'autolimitation du juge administratif qui met en évidence les raisons pour lesquelles le Conseil d'Etat maintient cette jurisprudence. Cet article étudie tout d'abord le choix de l'autolimitation opéré en 1978 et ses principales manifestations. Il analyse en deuxième partie ces limites. La première de ces limites est la sanction par le juge administratif de l'incompatibilité du droit national avec les directives communautaires. La seconde est le contrôle, par le même juge, de l'exécution de l'obligation d'adapter la législation et la réglementation nationales aux directives communautaires.
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