Résumé :
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[BDSP. Notice produite par APHPDOC Lbh2R0xZ. Diffusion soumise à autorisation]. Encore très clos sur eux-même les hôpitaux sont des territoires structurés par d'intenses relations d'échanges de toutes sortes. Parmi les "objets" ainsi mis en circulation, le temps - donné, volé, pris, mangé - tient une place considérable. C'est un bien rare dans un milieu travaillé par un culte ambigu de l'urgence. Mais, surtout, il est difficile d'en faire cadeau lorsqu'on est par trop contraint au sacrifice. Ce fut longtemps la situation dans laquelle ont été placées les infirmières. Don de temps et don de soi vont ici de pair pour des soignants qui craignent bien souvent de se laisser "bouffer" par les malades. L'article tente une première description des enjeux en cause et propose à cette occasion de réfléchir sur la manière dont l'institution hospitalière oscille, pour des raisons historiques et structurelles, entre la charité et la violence. (R.A.) [Article initialement paru dans Ethnologie française, XXVIII, 1998,4, p. 540-550].
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