Résumé :
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La réduction du temps de travail est l'enjeu d'un débat public pour l'essentiel centré sur sa dimension économique : combien d'emplois les 35 heures ont-elles créés ? Etait-ce judicieux d'abaisser le temps de travail de manière homogène ? Quel impact sur la croissance et le développement des entreprises ? Au point que les changements politiques actuels préfigurent ce que certains appellent un "assouplissement" notamment en ce qui concerne les heures supplémentaires, particulièrement pour les petites entreprises. Au-delà de la création de plusieurs centaines de milliers d'emplois, les questions de la place du travail, de l'équilibre temps libre/temps contraint, des effets concernant la vie familiale, les loisirs, le tourisme ont peu été abordées. Si un développement de la socialité s'est affirmé partiellement, si certaines catégories de salariés notamment les cadres, les femmes avec enfants, une partie des travailleurs des grandes entreprises ont bénéficié des 35 heures tant dans leur activité que dans leur vie personnelle, la qualité du travail s'est dégradé et le contenu du temps libre s'est peu "enrichi" pour les salariés peu qualifiés et moins rémunérés. La société a bien été transformée mais sans doute moins que ce que l'on avait espérBe. Les effets à long terme dépendent, pour une part, des négociations entre acteurs sociaux et des décisions qui seront prises pour pérenniser ou au contraire vider de son contenu la réduction du temps de travail. (...).
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